UNE FAMILLE D’ARCHITECTES ALGÉRIENS AU XVIIIe SIÈCLE : LES BEN SARMACHIQ

par Saddek BENKADA
Socio-Historien

Cette contribution n’a pas pour ambition d’approfondir une question qui, de toute évidence, relève de prime abord de la compétence des historiens de l’architecture, notamment de l’architecture ottomane en Algérie. Notre seul souci à travers cet article est d’attirer l’attention des archéologues et des architectes sur l’intérêt qu’il pourrait y avoir à s’intéresser, d’un peu plus près, aux inscriptions commémoratives des monuments de l’époque ottomane comme source privilégiée pour le relevé des noms d’architectes, de maîtres-artisans et de graveurs sur pierre, qui ont eu à exercer leur art durant cette époque.

Si, en Turquie, chaque sultan avait tenu à marquer son règne par des constructions somptuaires à caractère civil, religieux et même militaire, en s’attachant d’ingénieux et talentueux architectes désignés sous le nom de Mi’mar bachi (باشي معمار),à l’exemple de Sinân (1489-1588)[1], en Algérie, cependant, on n’a pas connaissance qu’il y eut des Mi’mar bachi de l’envergure de Sinân mais il existait bien la fonction d’Amin El Banayine (البنايين أمين). Ce dernier était une sorte de Syndic ou chef de la corporation des…