LA FRÉQUENTATION DES JARDINS À ORAN OBSERVATIONS ET ANALYSE DE LA PROMENADE DE LÉTANG ET DU JARDIN CITADIN MÉDITERRANÉEN

Photo : Vue du Murdjadjo depuis la promenade de Létang, © N. MOUAZIZ-BOUCHENTOUF, 2018

Par Najet MOUAZIZ-BOUCHENTOUF
Architecte, maitre de conférences HDR,
Département d’architecture, Université des
Sciences et de la Technologie d’Oran USTO-MB.

 

En 1836, le général Létang convertit le glacis nord et ouest du Château Neuf à Oran en une promenade qui
portera son nom dès 1837. La promenade de Létang, ouverte en 1854 devient désormais le plus beau balcon de
la ville, à l’image de ce que sera plus tard, soit au début des années 1930, le balcon Saint Raphaël à Alger, aménagé à
l’occasion du centenaire de la colonisation. Plus d’un siècle et demi plus tard, en juillet 2015, est inauguré le jardin citadin méditerranéen, situé à l’est d’Oran sur le site des Falaises à Akid Lotfi , un quartier de logements de moyen standing. L’un et l’autre ont en commun l’exposition vers la mer, leur situation en périphérie de la ville au moment de leur inauguration et l’occupation de terrains résiduels, le glacis pour la promenade de Létang et les interstices urbains pour le jardin citadin. Aujourd’hui, si la promenade de Létang est désertée par les habitants de la ville, le jardin citadin connait un meilleur sort et est, dès son ouverture, adopté et fréquenté, jour et nuit, par des centaines de familles (particulièrement en été et durant le mois de ramadan). Dans une ville qui manque cruellement
de jardins, il est à priori difficile de comprendre…